OHCHR / DRC TÜRK

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Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Volker Türk a fait la déclaration suivante dans un message enregistré, lors de la 55e session du dialogue interactif du Conseil des droits de l'homme sur la République démocratique du Congo (RDC). UNTV CH / OHCHR
Description

STORY: OHCHR / DRC TÜRK
TRT: 02:56
SOURCE: UNTV CH / OHCHR
RESTRICTIONS: NONE
LANGUAGE: FRENCH / NATS

DATELINE: 02 APRIL 2024 GENEVA, SWITZERLAND

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Shotlist

1. Wide shot, exterior, Palais des Nations
2. SOUNDBITE (French) Volker Türk, High Commissioner for Human Rights, United Nations:
« Des décennies de souffrance ont gravé de profondes cicatrices physiques et mentales sur le peuple de la République démocratique du Congo (RDC). Aujourd'hui, alors que l'insécurité atteint des niveaux parmi les plus alarmants de ces dernières années, je crains que la jouissance des droits humains dans le pays ne s'arrête brutalement. Depuis notre dernière mise à jour au Conseil en octobre, le conflit armé omniprésent, et en particulier dans l'est du pays, a continué à prélever un lourd tribut humain. L'absence d'autorité de l'État sur de vastes étendues de territoire a également ouvert la voie à des niveaux brutaux de violence et d'attaques. Le coût de cette situation pour les populations est catastrophique. Entre le 1er octobre 2023 et le 15 mars 2024, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme a documenté 2 110 violations et abus des droits humains dans toute la RDC. Les femmes et les filles sont, une fois de plus, particulièrement vulnérables à la violence sexuelle et à d'autres formes d'abus et d'exploitation sexuelles, notamment dans les camps de personnes déplacées et aux alentours. Nombre de ces violations graves des droits humains pourraient constituer des atrocités criminelles, et les auteurs présumés et leurs complices doivent être amenés à rendre des comptes. La tragédie humaine en RDC ne sera jamais résolue par la seule action militaire. Il est temps d'investir dans le dialogue. Il est temps d'investir dans le rétablissement - et la reconstruction - de l'État de droit. Et il est temps d'investir dans la paix. Je salue les progrès réalisés par la RDC dans la lutte contre l'impunité. Le fait que l'année dernière, 599 personnes aient été traduites en justice pour des violations des droits humains et des abus par des tribunaux militaires est une étape encourageante. J'encourage vivement la poursuite de ces efforts. Pour panser les profondes blessures du passé et du présent de la RDC, il faudra une volonté politique soutenue de la part de tous les acteurs, du peuple congolais à la communauté internationale. Il faudra que le gouvernement congolais prenne des mesures concrètes pour traduire en actes ses promesses en matière de droits humains. »
3. Wide shot, exterior, Palais des Nations

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Storyline

Le Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme Volker Türk a fait la déclaration suivante dans un message enregistré, lors de la 55e session du dialogue interactif du Conseil des droits de l'homme sur la République démocratique du Congo (RDC).

« Des décennies de souffrance ont gravé de profondes cicatrices physiques et mentales sur le peuple de la République démocratique du Congo (RDC). Aujourd'hui, alors que l'insécurité atteint des niveaux parmi les plus alarmants de ces dernières années, je crains que la jouissance des droits humains dans le pays ne s'arrête brutalement », a dit le Haut-Commissaire.

« Depuis notre dernière mise à jour au Conseil en octobre, le conflit armé omniprésent, et en particulier dans l'est du pays, a continué à prélever un lourd tribut humain. L'absence d'autorité de l'État sur de vastes étendues de territoire a également ouvert la voie à des niveaux brutaux de violence et d'attaques », a déclaré Türk.

L'insécurité est alimentée par une montagne apparemment infranchissable de défis : de la corruption à grande échelle à la course effrénée entre de multiples parties pour prendre le contrôle et exploiter la richesse des ressources naturelles du pays, en passant par les violents conflits fonciers en cours.

Volker Türk reste également extrêmement préoccupé par le fait que le conflit et la violence en RDC se propagent dans toute la région, à cause – entre autres – de l'implication active d'autres acteurs régionaux dans l'est de la RDC.

« Le coût de cette situation pour les populations est catastrophique. Entre le 1er octobre 2023 et le 15 mars 2024, le Bureau conjoint des Nations Unies aux droits de l'homme a documenté 2 110 violations et abus des droits humains dans toute la RDC », a dit le Haut-Commissaire.

Des groupes armés ont commis 59 % de ces actes, y compris des exécutions sommaires et des violences sexuelles liées au conflit. Près de la moitié de ces violations et abus ont été commis dans la province du Nord-Kivu, où la violence et les tensions ont atteint un stade critique.

Le conflit entre le groupe armé M23 et l'armée congolaise (FARDC) s'est intensifié et s'est étendu au-delà de Rutshuru au territoire de Masisi.

Des centaines de milliers de personnes ont fui vers la capitale provinciale de Goma et, plus au nord, dans la province du Sud-Kivu. Selon des sources humanitaires, ce conflit a déplacé plus de 2 millions et demi de personnes dans le Nord-Kivu entre février 2022 et janvier 2024.

« Les femmes et les filles sont, une fois de plus, particulièrement vulnérables à la violence sexuelle et à d'autres formes d'abus et d'exploitation sexuelles, notamment dans les camps de personnes déplacées et aux alentours », a déclaré Türk.

Le Bureau conjoint des Nations Unies pour les droits de l'homme rapporte que, depuis octobre, 156 personnes ont été sommairement exécutées par le M23. Le groupe armé a également commis des abus sexuels à l’égard de 30 femmes et de 12 enfants, et a enlevé 127 civils, notamment pour les forcer à participer aux combats. Ces chiffres ne représentent pas toute l'ampleur des abus.

« Nombre de ces violations graves des droits humains pourraient constituer des atrocités criminelles, et les auteurs présumés et leurs complices doivent être amenés à rendre des comptes », a déclaré Türk.

Au cours de cette même période, le Bureau a documenté des cas où l'armée congolaise ou ses mandataires ont été responsables pour des violations du droit international relatif aux droits de l'homme ou du droit international humanitaire, y compris des exécutions extrajudiciaires, des arrestations et détentions arbitraires et la destruction de biens privés. À plusieurs reprises, ils ont attaqué des positions de la Mission de stabilisation des Nations Unies (MONUSCO).

Alors que la MONUSCO entame cette année son désengagement du pays conformément à l'accord conclu entre le gouvernement congolais et les Nations Unies, le Haut-Commissaire a exhorté les autorités à « assumer leur responsabilité en matière de protection des civils. Sans un renforcement rapide des forces armées nationales dans les zones où les populations dépendaient de la MONUSCO, le vide sécuritaire pourrait être comblé par des groupes armés, avec des conséquences terribles pour les civils ».

« La tragédie humaine en RDC ne sera jamais résolue par la seule action militaire. Il est temps d'investir dans le dialogue. Il est temps d'investir dans le rétablissement - et la reconstruction - de l'État de droit. Et il est temps d'investir dans la paix », a dit Volker Türk.

Les processus de Nairobi et de Luanda ont le potentiel de faire taire les armes, de garantir une meilleure protection des civils et d'assurer un développement durable. Il est essentiel que ces deux processus soient ancrés dans les droits humains, afin de lutter contre l'impunité et de garantir le droit des victimes à la vérité, à la justice, à la réparation et au respect des droits humains et des garanties de non-répétition.

Volker Türk a également appelé à ce que le déploiement actuel des forces militaires bilatérales et régionales visant à imposer la paix se fasse dans le strict respect des normes internationales en matière de droits humains et de droit international humanitaire. Son bureau est prêt à y contribuer, a-t-il souligné.

« Je salue les progrès réalisés par la RDC dans la lutte contre l'impunité. Le fait que l'année dernière, 599 personnes aient été traduites en justice pour des violations des droits humains et des abus par des tribunaux militaires est une étape encourageante. J'encourage vivement la poursuite de ces efforts », a déclaré Türk.

Il s’est toutefois dit préoccupé par le fait que le gouvernement a levé le moratoire sur la peine de mort et invite les autorités à revoir leur position, en s'appuyant sur les engagements pris l'année dernière lors de la réunion de haut niveau organisée dans le cadre de l’initiative « Droits l’Homme 75 ».

« Pour panser les profondes blessures du passé et du présent de la RDC, il faudra une volonté politique soutenue de la part de tous les acteurs, du peuple congolais à la communauté internationale. Il faudra que le gouvernement congolais prenne des mesures concrètes pour traduire en actes ses promesses en matière de droits humains, » a déclaré Türk en conclusion.

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26299
Production Date
Creator
UNTV CH / OHCHR
Alternate Title
unifeed240402f
Subject Topical
MAMS Id
3191888
Parent Id
3191888